Rami issaoui

Publié: 9 juin 2011 dans Photojournalistes citoyens

Rami issaoui, 22 ans, originaire de Sidi Bouzid. Je suis une des premières personnes à avoir filmé la révolution depuis le 17 décembre. On a voulu montrer au monde entier comment la révolution a commencé à Sidi Bouzid : des bagarres avec des cailloux…

 

J’ai un téléphone portable, un Iphone depuis très longtemps. Même avant la révolution, j’aimais filmer. C’est un réflexe de tous les jours.

 

Je lis les journaux mais que les pages sportives.

 

Avant la révolution, on a rien vu de la réalité. La Tunisie était d’un côté et l’information était de l’autre côté.

 

La première séquence que j’ai filmée, je l’ai mise sur Facebook et j’ai partagé avec mes amis même à Regueb ou Kasserine.

 

Quand vous avez vu d’autres séquences filmées à Sidi Bouzid, vous avez eu peur des flics ?

 

Au début, on avait peur parce que les séquences vidéo étaient contrôlées et on savait qui les postaient. Au bout de la troisième, je n’avais plus peur du tout.

 

Dans la foule, je regardais et je filmais. Le 2ème jour, j’ai mis 8 séquences vidéo sur facebook et mes amis les ont partagé.

 

Les vidéos ont eu un plus grand impact que les photos parce que c’est la réalité, il y a le mouvement et le son.

 

Avant il n’y avait d’information du tout. Maintenant, ça commence à bouger un peu. L’information doit être transparente. Il faut montrer les choses comme ils sont et la réalité comme elle se présente.

 

 

 

 

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